Depuis que je pratique la méthode Neurographica®, je découvre chaque jour à quel point elle peut transformer le regard que l’on porte sur soi-même. Mais lorsqu’on est malvoyant(e), comme c’est mon cas, certaines pratiques peuvent se révéler plus complexes à mettre en œuvre. C’est ainsi que j’ai commencé à explorer l’aspect plus « technique » de la méthode, avec cette question : le dessin numérique pourrait-il constituer une alternative ?
Quand les crayons posent problème
Dessiner à la main, avec des feutres ou des crayons, demande de pouvoir suivre les lignes, relier les formes, voir les croisements. Lorsque la vue se brouille, que les contrastes s’effacent ou que la fatigue visuelle prend le dessus, cela peut devenir un défi. Et pourtant, je reste profondément attachée au geste, au contact du papier, à la spontanéité du trait et au dessin Neurographica® dans son ensemble.
Ma découverte du numérique
Par curiosité, et par nécessité, j’ai tenté l’expérience sur écran. J’ai alors découvert une autre forme de détente. Le dessin numérique m’a offert plus de confort, moins de fatigue et même un certain plaisir ludique. Le fait de pouvoir zoomer, ajuster, me tromper sans conséquence… Tout cela m’a permis de me détendre plus facilement.
Mais quelque chose manquait.
Détente ou introspection ?
J’ai très vite senti la différence. Sur écran, je suis dans une autre énergie. Moins connectée à mes profondeurs, plus dans le plaisir immédiat. Comme si la technique venait filtrer une partie de l’émotion, du corps, du processus inconscient.
La Neurographica® n’est pas un simple dessin. C’est un outil de transformation, une forme de dialogue intérieur. Et ce dialogue, je le sens plus vivant sur le papier. C’est là que les lignes deviennent chemin, que les feuilles s’ajoutent, que le dessin déborde pour mieux me révéler. C’est particulièrement vrai quand je travaille sur des formes comme le Neuroarbre, qui demande de l’espace, de la croissance, du mouvement.
Alors, faut-il choisir ? Je ne crois pas. L’un n’exclut pas l’autre. Le numérique peut être un support précieux pour se détendre, pour apprivoiser la méthode, ou simplement pour créer sans pression. Et le papier reste, pour moi, le terrain du coaching, de l’accompagnement, du travail en profondeur.
Chaque personne malvoyante – ou pas – pourra ressentir les choses autrement. Le tout est d’oser expérimenter, avec curiosité et bienveillance. Et surtout, de rester à l’écoute de ce que le processus nous murmure.
Je vous invite à explorer cette méthode à votre rythme, sans pression. Très bientôt, je publierai une vidéo sur ma chaîne YouTube : un replay guidé d’un dessin Neurographica® sur un thème printanier et apaisant : le coquelicot. Une invitation à ralentir, à vous reconnecter à vous-même, et à laisser éclore ce qui fleurit à l’intérieur de vous.
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